Quand on écoute un concert en direct ou une paire d'enceinte, ou quelqu'un qui parle etc... on entend simultanément deux choses.
Le son direct, donc qui provient de l'enceinte. Et le son indirect qui est le son émis par l'enceinte puis ensuite réverbéré par la pièce d’écoute.
Quand on est prés de celle ci , c'est , on s'en doute le premier qui est prépondérant, puis rapidement au fur et à mesure que l'on s’éloigne, le second prend vite le dessus. Même si il y a un délais entre les deux vu que le son réverbéré a parcourus plus de chemin, comme ils est très petit l'oreille ne perçois qu'un seul son venant des enceintes. Il y a plein d'articles forts documentés expliquant cela (effet Hass)
A la place d’écoute, le son indirect (donc coloré par la pièce ) est très majoritaire. Je simplifie au maximum, et prends quelques raccourcis, mais cela impose et explique plein de choses.
Que premièrement égaliser une enceinte est très compliqué et souvent décevant, parce-que on va "tordre" sa courbe de réponse pour corriger un autre défaut lié à la coloration de la pièce. Ce n'est clairement pas une solution idéale. Surtout que malgré tout notre oreille va percevoir le bricolage parce-que elle arrive malgré tout à faire un peu la différence entre le son direct et le son réverbéré qui arrive en retard (retard variable en plus). bref on sent qu'il y a un truc qui cloche Ce qui explique cette solution doit être retenue en dernier, et qu'il est bien plus avantageux d'avoir une pièce plus favorable. Vraiment je simplifie.
Que le contrôle de la directivité de l'enceinte est important. Si elle est mal maitrisée, la courbe de réponse peut être linéaire dans l'axe, et très accidentée hors axe. Hors comme on le voit ces "accidents" finissent par nous revenir par réflexion. Etc etc...
Cabasse a été un des premiers à se rendre compte de cette problématique , notamment grâce aux écoutes en chambre sourde ou des enceintes très similaires réagissaient de façon très différentes à l’extérieur.
C'est est suivi de nouveau protocoles de mesures, et quelques tâtonnements.
On pourrait en faire des pages...tout cela pour résumer que l'importance de la pièce d’écoute est primordiale, et malheureusement trop négligé.
Par contre, on est pas obligé de vivre dans un auditorium. En évitant quelques pièges et avec un peu de soin, on peut arriver a avoir une pièce à vivre plutôt correcte comme tu le soulignes Marco. Et c'est vrai que les habitations un peu anciennes sont plus avantagées faces aux modernes aux grandes baies vitrées, sans bibliothèques, pleines d'espaces vides et sans rideaux ni tapis.
Pour la salle de concert, il faut faire la différence entre la production et la reproduction. La coloration de la salle de concert va se rajouter aux instruments et faire partie de l'enregistrement. (C'est un choix artistique). Justement ton système devra être le plus neutre possible pour bien reproduire tout cela.
Par contre rajouter ensuite cette coloration a l’écoute n'est pas souhaitable, parce-que va se superposer en plus de l'enregistrement , et donc altère la fidélité de la reproduction.
Un instrument n'est pas neutre par nature, il va mettre en avant certaines fréquence,harmonique etc...cela fait partie de son grain. Et entre autre le talent de l’interprète et de savoir les utiliser . A l'inverse un système d’écoute doit être neutre au maximum pour justement reproduire au mieux tout cela. Sans en rajouter d'autres.
Les anciennes Enceintes Cabasses étaient très performantes, mais pointues à utiliser, mais les résultats pouvait être extraordinaires...parfois, mais très moyens dans d'autres. (et les exemples ne manquent pas) Les nouvelles sont plus simple à mettre en œuvre. Les comparer est illusoire, chacune fonctionnant dans un environnement différents, et correspondent à des époques et des choix de vies différents.
Pour moi un bon produit doit correspondre à son utilisateur. Et dans ce cas là, on peut dire que aussi bien les anciennes que les nouvelles sont réussies.